Bouquet d'artistes
Marou
Femme cisgenre*, j’ai grandi à Francheville (69). Mon rêve d'enfant inavoué : devenir artiste de comédie musicale. J'ai pourtant préféré à l'univers du musical la profondeur, l'engagement du théâtre et la beauté de ses textes. Quand j'ai découvert Molière, Verlaine, Hugo au collège, leurs langues étaient une évidence pour moi. Plus tard, quand j'ai découvert Sarah Kane, Madame Du Boccage, Maguy Marin, Pina Bausch et Gisèle Vienne, c'était encore plus fluide brut et poétique à mes yeux.
J'ai commencé mon parcours théâtral et musical en CM1. J'ai ensuite pratiqué le théâtre en association, en option au lycée, en classe préparatoire littéraire, en formation semi-pro de comédie musicale et dans plusieurs compagnies (Kaféïne, Début de Folie). Durant mes années à l'école Claude Mathieu (2017-2020), j’ai écrit et mis en scène une première pièce, Putain, qui plonge le public au coeur d'une multinationale dans laquelle les employé·es sont des prostitué·es.
J'ai obtenu un Master 2 en Théâtre : Ecritures et représentations, à l'université Paris Nanterre (2022), au terme de ma recherche sur le végétal, acteur de la représentation, en dialogue avec la création Déméter.
Poussée par ma sensibilité, mes engagements écologiques et artistiques, j'ai réuni artistes et ami·es pour fonder l’association Compagnie Arborescent·e·s en 2020, pour laquelle je travaille comme comédienne (Détritus), autrice et metteuse en scène (Sauvage, Déméter. de Chair et d'eau, Détritus). Véritable couteau suisse, j'endosse également une casquette administrative et la direction artistique.
En parallèle de mon activité au sein de la compagnie Arborescent·e·s, je travaille comme actrice (Vengeance, Salvatore Ceraolo) et dramaturge (Interstices, Eve Ganneau).
L'objet de mon travail artistique et ma manière de construire chaque projet sont également imprégnés de mes jobs "alimentaires" passés : chargée de communication dans une usine, vendeuse, adjointe à l’accueil d’un théâtre public ; de 8 ans de chorale, 10 ans de scoutisme et 12 ans d'équitation.
Sarah
Quand j’étais petite, je me souviens des spectacles que je jouais déjà devant mes parents. Je déclarais à qui voulait l’entendre que je rêvais de devenir « actrice-agricultrice ».
Cette passion naissante a gagné en importance avec une longue pratique théâtrale. Puis, après une licence en langues étrangères (anglais-italien), j’intègre le Cours Florent en 2015. J’y découvre l’improvisation, les masques et le clown, qui seront de grandes révélations dans mon parcours.
Depuis septembre 2018, je donne des cours de théâtre à des enfants et adolescent.es au Cours Florent Jeunesse et dans des écoles, avec l’envie de les rendre acteur·rices et créateur·rices de notre travail. En 2019, j’assiste Timothée Leuba dans la mise en scène de deux spectacles masqués, et je dirige les acteur·rices du spectacle L’Ecume des jours de la compagnie Les Joues Rouges jusqu’en 2020.
Je travaille aujourd’hui comme autrice et metteuse en scène de ma première création En quête, sur la maladie d’Alzheimer et une jeunesse endeuillée, au sein de la compagnie Le Plateau des Sources Rouges ; je suis co-autrice et comédienne dans Méduse du collectif Baba Yaga, sur la question des violences faites aux femmes.
Mon engagement théâtral est fort. Je porte en moi la nécessité de traiter de sujets qui m’animent et me touchent. Les questions écologiques en font partie. Je ne savais rien de l’éco-théâtre avant de croiser le chemin de la compagnie Arborescent·e·s. Je trouve ce travail passionnant et suis très fière d’avoir intégré ce projet respectueux et novateur.
.
Thaïs
Normandie, Orne. C’est dans une ville ceinturée de vastes forêts que je commence à tracer mon chemin avec la musique, le chant, la comédie musicale. Puis rapidement, c’est avec le théâtre que je me lie tous les soirs au Conservatoire, et je ne le quitte plus. Cela me mène jusqu’en prépa lettres à Caen, où l’analyse s'ajoute à l’exploration des textes et du jeu.
En atterrissant à l’université de Nanterre en 2019 je veux trouver ma place, ma voie dans un monde qui déraille. Je veux agir, concrètement. Dans les milieux militants écologistes parisiens, je trouve des pistes. Dans les théâtres pas tellement. Et pourtant, j’ai cette intuition poignante : l’art vivant peut impacter nos sensibilités.
Faire de l’art engagé pour la justice climatique et la biodiversité peut être utile. Je cherche où, comment et avec qui en posant les bases d’un mémoire en regard avec des compagnies impliquées dans l’écologie. Je débusque les nouvelles façons d’être en lien, par l’art, avec les mondes sociaux et vivants dans lesquels nous sommes plongé⋅e⋅s. Je trouve des pistes et des outils pendant ma formation Mise en scène et dramaturgie de l'université de Nanterre.
C’est dans cette effervescence que je croise la route de la compagnie Arborescent⋅e⋅s. Et depuis, avec les compagnies et collectifs avec lesquelles je chemine à différents rôles (Où atterrir ? L’école parallèle imaginaire et Rémi Fortin, Lumière d'août et Alexandre Koutchevsky, la cie Médusée, le collectif Le Bruit qui court), j’ai envie de composer avec ce défi : jouer hors des théâtres, en plein-ciel et nous inscrire dans le paysage.
C’est de cette manière, humble mais déterminée, que je veux tenter de bousculer un quotidien “allant de soi”. Tenter d’instiller de la joie, des doutes, des émotions et des autre-qu’humains au centre de ce qui se joue.
Là, tout de suite, on est ensemble, et on compose un événement commun.
Woodina
Mon histoire d’amour avec le théâtre a commencé à mes 12 ans dans un atelier. Depuis, on ne s'est plus quitté, il m'est devenu nécessaire.
Mon bac en poche, je suis deux cursus en parallèle : une licence Langues Etrangères Appliquées anglais-espagnol et l'école de théâtre Claude Mathieu (Art et techniques de l’acteur). J’y rencontre Marine, qui me met en scène dans sa première création Putain/D'eux-venir soi. Parmi les autres spectacles dans lesquels j'ai joué : Moi aussi je suis un être humain mis en scène par Jacques Hadjaje, Edith Piaf de Thomas Bellorini, Aparecen las Mujeres mis en scène par Luis Sánchez Peñaherrera (en VO espagnol) et Santé! Vie,Vie,Vie M* mis en scène par Malika Damour. Après une licence professionnelle d’encadrement d’ateliers de pratique théâtrale obtenue à la Sorbonne Nouvelle, je deviens intervenante théâtre (ateliers, séjours, etc.). Le théâtre est pour moi un outil d’éducation et de transmission pour aider les autres à s’exprimer et s’épanouir.
Je ne conçois pas ce métier toute seule mais en troupe. Je vois cette compagnie comme un laboratoire de recherche, un lieu de rencontre et de transmission. J’ai trouvé des compagnon·nes de route pour créer, observer le monde et rêver ensemble, à la recherche d'un théâtre qui questionne les relations entre les vivant·es.
Nourrie par ces expériences, je poursuis en parallèle mon chemin d’artiste au sein de l’école supérieure du Théâtre National de Bretagne (TNB). Je veux travailler à l’international, apprendre d’autres méthodes, explorer d’autres disciplines et manières de concevoir le théâtre.
Marie
Mon parcours artistique débute par la danse et se poursuit, à partir de mes 9 ans, par le théâtre. Ces disciplines, avec la natation, deviennent pour moi des "piliers".
Au lycée, j'intègre l'Atelier Théâtre Citoyen (Cie des Citoyens du Trèfle) de Courbevoie. Avec mes camarades, je pars en 2015 et 2016 jouer nos pièces comiques pendant 10 dates au Théâtre de la Tâche d'Encre dans le cadre de Festival Off d'Avignon.
Ces expériences agissent comme un révélateur pour moi : je ne vois plus la pratique du théâtre comme une amatrice et décide d'en faire mon métier.
En Septembre 2016, je quitte subitement ma licence de lettres classiques à la Sorbonne pour me consacrer pleinement à mes études au sein de l'Ecole Claude Mathieu où je resterai quatre ans en formation. J'y rencontre Marine Giraudet.
Après l'école, en 2021, j'effectue un stage d'assistanat à la mise en scène pour le spectacle "Jai un vieux dans mon sac si tu veux je te le prête" au sein de la compagnie de théâtre de rue Bouche à Bouche avec Marie-Do Fréval. J'y découvre l'univers du théâtre de rue. Je participe également en tant qu'assistante à la mise en scène à l'élaboration du spectacle de conte "Le Chagrin de Caillou" écrit et mise en scène par Louise Luck. Ce projet n'aboutit malheureusement pas.
Depuis Septembre 2021, je suis intervenante théâtre auprès d'enfants dans les écoles.
Je rejoins la compagnie Arborescent.e.s en janvier 2022 et prends la suite de Audrey Miles pour l'assistanat à la mise en scène de "Déméter".
AL
Comédienne professionnelle et de formation (Ecole des enfants terribles et école du Jeu), j'explore les croisements artistiques au fil des rencontres : Théâtre et cinéma avec la Cie Chauffe-Brûle, Théâtre Forum avec la Cie Entrées de Jeu, Improvisation avec la LISM, création classique et contemporaine avec la Cie C(h)aracteres, Jeune public avec la Cie Zygoptère...
Mon but aujourd'hui ? : Explorer ma propre singularité pour en développer un univers artistique authentique. Je deviens alors directrice artistique de la compagnie Inatandi que je viens de fonder fin 2022.
Au même moment, j'entre dans la compagnie Arborescent·e·s sur le projet "Déméter", en
livrant une interprétation très personnelle d'un texte imposé au cours d'une audition. Sensible aux engagements écologiques, je me reconnaîs également dans les valeurs humaines et durables qui accompagnent les créations collectives de l'association.
Lorenzo
J'ai d'abord suivi un diplôme en Humanités et Arts du Spectacle à l'université Paris Nanterre, avant d'intégrer le Laboratoire de Formation au Théâtre Physique où j'ai travaillé avec Maxime Franzetti, Frédéric Jessua, Thomas Condemine, Peggy Diaz et Sylvain Dieuaide. A ma sortie d'école, j'intègre la compagnie Carte Vitale Acceptée et La Cabane à Chèvre, où je travaille comme comédien et metteur en scène, notamment sur La Chambre d'Elsa, Xitation et C'était Mieux Avant.
En 2022, je participe à un stage de mise en scène en collaboration avec le Théâtre de la Ville et la compagnie Barouf, puis j'intègre la compagnie Arborescent·e·s pour lier le théâtre à mes convictions éco-militantes.
*Cisgenre : La cisidentité, également appelée cissexualité, est le fait d’avoir une correspondance entre son identité de genre (celle que l’on s’attribue), et le genre et sexe que l’on nous attribue à la naissance
Nous avons fait du chemin ensemble...
Floriane Lepoittevin, artiste sur Déméter et Détritus.
Audrey Miles, collaboratrice artistique sur Déméter.